6 novembre 2010
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Tu es l' Ah merde! de ma vie
Le trop plein qui daube
Que je sucre comme un ulcére
Cig à cig jusqu'à l'aube
Chacun se doit de posséder
Un obstacle hors sa portée
Qui s'avoue toujours vainqueur
Et nous laisse marre, en saignée
Je t'ai choisi toi
Mon échelle vermoulue
Il est si doux de s'y prendre les pieds
Et dévaler toute la hauteur
Un jour, je m'relèverais pas
Là, tout de suite je saigne du nez
Et dresse un doigt vengeur
A ton dernier croche pied
Echelle, mesure de ma capacité
D'amour éternel
Tu es mon Absolu
Poil au cul !
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8 octobre 2010
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La petite fille en cage
Voulait qu’on la mette mais vite
Sans laisser de marque,
Sans qu’on lui d’mande son âge
Sans capotes et à vif
La petite fille en cage
Avait peur d’être pas libre
Qu’elle s’inventait des gages
Qui lui retournaient le bide
La petite fille en nage
Hurlait qu’on la lui rende
La clef de sa cage
Oubliant, la petite sotte
Qu’une serrure est une tête
Que la sienne était faite
De barbelés et de grillages
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6 octobre 2010
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13:59
Un soir ordinaire de la fin du monde
Un rideau de pluie urinait sur ma tête
Au loin le fracas de sabots de vingt mètres
Provenant de quelque idole immonde
C’était un soir de la dernière heure
Les enfants criaient «je t’aime»
Leurs parents demandaient «pardon»
En échos lointains, de leurs longues clameurs
Aux tympans parvenus quelques vagissements cons
C’était l'dernier souffle d'la minute qui gronde
Happy ton âme sur les cendres dansait nue
Dessinant des aiguilles et un gros doigt tendu
Sur l’horloge rouillée de la fin du monde
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2 octobre 2010
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08:48
Mais voilà sa guigne
L’âpre malédiction
A son contact prolongé
Même le prince prodige
Se change en bouffon
En déroute, d’amuseur publique
Elle changeait souvent
Un coup de gode, un coup de bite
Pourvu qu’ça ne dure qu’un temps
A l’automne de sa vie
Et trahie par le doute
D’aimer comme une souillon
Elle stoppa sa route
Mais trop tard, c’est ballot
Pour retrouver le bouffon
Devenu, de guerre lasse
Des contrées arriérées,
L’illustre roi des cons
Moralité : bravo connasse !
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27 septembre 2010
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Une barquette de nems au poulet
Sa sauce en quantité insuffisante
Paternaliste rappel
A l’éreintante précarité
Un Big Mac, fils de pute
Non, c’est un Deluxe quand
Sauce moutarde et
Rondelles de tomate
D’abord s’enculent et puis se battent
Dans la graisse, la guerre
Et l’haleine de ton pull
Parfums d’ambiance de notre logement
Currywurst, terra iningurgita !
Comme d’amour une promesse
Lointaine et joyeuse, un jour de fête
D’octobre, en liesse et chancelant
Currywurst ! condimentaire et chaleureuse
Comment hélas pourrais-je te commander ?
Moi qui ne parle pas allemand
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22 septembre 2010
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11:33
Je vends ma bite
A qui l’achète, à qui la brique
A des vieilles folles emperruquées
Enamourées d’hommes publiques
Le cours de la bourse décolle
Ce que dans des cheveux poudrés
Je répands comme de la colle
Je vends un rein
Au coup par coup
Qui pousse mémé dans les orties
Piquée au vif, elle rosit
Ô le mignon péché !
Les courbes de la bourse m’affolent
Ce que sur un visage ridé
Je me répands, pourtant mi-molle
Je vends du rêve
A la chatte qui a cramé 8 vies
Et qui se garde pour la dernière
D’artifesse, un incendie
Je vends ma langue
A la chatte qui sent trop fort
Le savon intime et le rat mort
Je vends à perte
Tant qu’elle est blanche
Comme dans les pubs
Pour perle de lait.
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19 septembre 2010
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21:17
Les écorchés vifs
Sont un peu dégueulasses
Ils mettent du sang partout
Qui se transforme en crasse
Les grands brûlés, plus classes
Portent en grandes tâches sombres
Un parchemin de peau
Qui raconte leur gloire
Les écorchés n’ont plus
Que leurs larmes suspendues
Pour cartouches d’imprimante
De leurs jérémiades
Les grands brûlés gardent aux tripes
Des centaines d’allumettes
Et se saoulent au goulot
Des bouteilles de gaz
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